La Basilique romaine gothique de Saint-Quentin

Le 28 novembre 2014
maj le 05/09/2021
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Complexe, impressionnante et méconnue, elle fut construite entre 1170 et 1487. Tellement majestueuse qu'elle est considérée comme la 7ème cathédrale de Picardie.

I - Les origines : le martyre de Saint-quentin
II - La basilique à travers des siècles
III - Visite de la basilique : les incontournables

Basilique de Saint-Quentin

Basilique de Saint-Quentin - Hiver 2015 (photo : N.Boxberger)



LA LEGENDE D'EUSEBIE

I - LES ORIGINES

Le martyre de St Quentin vers 303 de notre ère

Quentin, fils d'un sénateur romain, est un martyr venu prêcher l'évangile en Gaulle avec Saint Lucien de Beauvais. De nombreux miracles lui sont associés suscitant admiration et jalousie. Les chrétiens étant persécutés par les romains (polythéistes), il est dénoncé, roué de coups et jeté en prison une première fois.

Quentin, en train de prêcher à Amiens

Libéré par un ange, il prêche de nouveau sur la grande place d'Amiens avant d'être arrêté par le gouverneur Rictiovar sur ordre de Maxilien.
Fouetté, brulé à l'huile bouillante et étouffé par un mélange de chaux, de vinaigre et de la moutarde, il est conduit à Rome lourdement enchaîné.
Le convoit s'arrête à Augusta Veromanduorum (aujourd'hui Saint-Quentin) le 31 octobre 303 où Rictiovar le transperçe de deux broches en fer enfoncées depuis le cou jusqu'aux cuisses, le décapite et jette son corps lesté de plomb dans la Somme.

atrocités faites à Saint Quentin

Atrocités faites à Saint-Quentin et découverte de son corps 55 ans plus tard par Eusébie

Cinquante-cinq ans plus tard, une riche romaine, Eusébie, aveugle et pieuse, (voir "la légende d'Eusébie") est avertie par un ange de se rendre au camp de Vermandois pour y retrouver le corps du saint et l'ensevelir. Accompagnée d'une escorte, elle se rend sur les berges et prie. Aussitôt le corps et la tête du saint se mettent à flotter, intacts et parfumés, à la surface de l'eau. Les deux parties se rassemblent.
Sur le chemin de Vermand où elle veut ensevelir la dépouille du saint, les boeufs s'arrêtent sur une colline. Un signe divin, pense-t-elle : Quentin sera enterré ici.
En récompense de sa dévoltion, elle recouvre la vue.


II - LA BASILIQUE A TRAVERS DES SIECLES

Eglise saint-Eloi

les trois lieux de cultes à Saint-Quentin au moyen-âge

EGLISE D'ISLE SAINT ELOI EN 1045

Louis XI donnera même 1 100 écus d’or en 1417 pour reconstruire entièrement le bras du petit transept qui menace de tomber en ruine. Noël Collard, architecte de Louis XI, de Valenciennes sera le maître d’oeuvre entre 1477 et 1487.

En 1509, le chapitre jette les fondations d’un massif de façade à deux tours, qui aurait dû remplacer la tour actuelle ; faute de moyens, le projet est rapidement abandonné. Puis le grand transept et la nef sont achevés au milieu du 15ème siècle.

Au 15ème siècle, elle est disputée au roi de France par les ducs de Bourgogne. Entre la fin du 15ème et le milieu du 17e siècle, la ville subira les guerres et la peste. La collégiale sera incendiée en 1545 et 1660 et l'épidémie de 1636 emporta 3.000 habitants sur 10.000.

Vue de la prise de Saint-Quentin en 1557. Gravure sur bois publiée dans la Cosmographie
de Sebastian Münster (édition de 1598)

En 1557, au cours du conflit opposant l’Empire et la France, l’armée espagnole de Philippe II assiège et pille la cité.
Elle sera rendue au trône de France en 1559 avec le traité du Cateau-Cambrésis. Durant les décennies suivant le siège, Saint-Quentin se reconstruit.

Sous Louis XIII, les fortifications obsolètes sont renforcées par des boulevards, bastions, ouvrages à cornes, fossés, retranchements, lunes et demi-lunes. De la fin du XVIIe siècle à la Révolution, la prospérité économique de la ville repose désormais sur les toiles de lin qui sont blanchies, apprêtées puis négociées dans la ville. Cette production de grande qualité approvisionne alors les cours européennes et du monde.

Heureusement, les conquêtes de Louis XIV l'éloignent de la frontière et lui font perdre beaucoup de son rôle stratégique.
Elle parvient à retrouver sa prospérité, notamment au 17e siècle, grâce à ses toiles fines de lin (linon et batiste) où ces toiles sont exportées dans toute l'Europe et aux Amériques.

Vue général de la ville de St Quentin au XVIIIe : [dessin] / Tavernier de Jonquières

La collégiale servira de magasin à fourrages et d'écurie pendant la Révolution.

Sous Napoléon, les difficultés d'exportation engendrent une récession économique.
À la demande de la municipalité, Napoléon autorise la démolition des fortifications, pour permettre à la ville de se développer hors de ses anciennes limites.

Elle sera classée monument historique dès 1840 et acquiert le titre de basilique mineure en 1876 avec le pape Pie IX.

La ville connait un grand développement au 19ème siècle et devient une ville industrielle prospère grâce à des entrepreneurs sans cesse à l’affût des nouveautés techniques. Les productions sont diversifiées, mais la construction mécanique et surtout le textile l'emportent : les « articles de Saint-Quentin » sont alors bien connus. La ville sera décorée de la légion d'honneur en 1870 pour sa résistance lors de la guerre franco-prussienne.

Basilique avant la grande guerre

La Première Guerre mondiale lui porte un coup terrible. Dès septembre 1914, elle subit une dure occupation. À partir de 1916, elle se trouve au cœur de la zone de combat, car les Allemands l'ont intégrée dans la ligne Hindenburg. Les tirs d'artillerie détruisent la charpente et les toitures. Après l'évacuation de la population en mars 1917, la ville est pillée et tout l'équipement industriel emporté ou détruit.

Mission américaine à l'intérieur de la basilique 03.09.1918.
Ministère de la culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine

Les combats finissent de la ruiner : 70 % des immeubles (dont la basilique) sont endommagés. François Flameng, peintre officiel de l'armée, a immortalisé le martyre de la ville dans des croquis et dessins qui parurent dans la revue L'Illustration.
Ce n'est qu'en 1919 que les premiers Saint-Quentinois franchiront à nouveau les portes de la ville. De magnifiques vitraux du XIIIème siècle et de la Renaissance ont été épargnés. De beaux vitraux Art déco ont été ajoutés à l'entre-deux-guerres.

Ville de Saint-Quentin et basilique détruites en 1918

Durant la seconde guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands. Elle est libérée le 23 septembre 1944 par les troupes du général Patton. Malgré le soutien national, la reconstruction à la suite des deux guerres mondiales est longue, et la ville peine à retrouver le dynamisme antérieur à 1914. Les chiffres de la population sont explicites : le niveau des 55 000 habitants atteint en 1911 n'est retrouvé qu'au milieu des années 1950, dans le contexte favorable des « Trente Glorieuses ». Le développement de la ville a repris, fondé sur la tradition industrielle textile et mécanique. Cette prospérité se poursuit jusqu'au milieu des années 1970, période où l'industrie textile française commence à souffrir de la concurrence des pays en voie de développement, notamment la Tunisie et la Turquie.

Elle ne sera rendue au culte qu'en 1956.

Les travaux se sont poursuivis entre 1975 et 1983 par la construction d'une nouvelle flèche au-dessus de la grande croisée.

basiliquebasilique

Basilique de Saint-Quentin de nos jours (Photo prise depuis le Parc d'Isle)

Depuis 2006, la ville de Saint-Quentin a entrepris des travaux de restauration de la basilique afin d'assainir les parements et de rétablir les niveaux supérieurs de la tour-porche tels qu'ils étaient à la fin du XVIIème siècle. Le montant des travaux s'élève à 4,663 millions d'euros (financé par l'État, le conseil général de l'Aisne, la ville de Saint-Quentin et le mécénat GDF-Suez). Ces travaux devraient s'achever en 2014 pour la tour occidentale. Viendra ensuite la restauration du grand transept.
L'édifice est long de 123 mètres. Hauteur sous voûtes de la nef et du chœur : 34 mètres. Largeur : 52 m. Il y a deux transepts et cinq portails.

grand transept nordchevet et petit transept nord

Chevet et petit transept nord - Grand transept nord


III - VISITE DE LA BASILIQUE : LES INCONTROURNABLES

Si vous êtes à la Basilique de Saint-quentin, voici les 7 éléments à ne pas rater. Mais il y en a d'autres , la statue de Jeanne d'Arc, des vitraux dont je n'ai pas parlé qui vont vous faire vibrer et bien d'autres choses encore. Bonne visite !

1 - Des vitraux du XIIIème, du XVIème siècle, art déco et de l'après guerre.

Malgré les vicissitudes de son histoire, la basilique conserve des vitraux remarquables.

Elle a perdu son riche décor intérieur médiéval ; cependant on peut encore y admirer quelques panneaux de vitraux du XIIIe siècle dans une chapelle du choeur (axiale) et y reconnaître les épisodes de la Vie de la Vierge, sans doute réalisés par le Maître verrier qui illustra la vie de Saint-Eustache à Chartres (même chromatisme raffiné, formes élancées des personnages et fluidité des drapés).

Vitraux du 13ème siècle de la chapelle axiale : verrière centrale sur le vie de Saint Etienne
encadrée par 2 vitraux sur la vie de la vierge

Les fenêtres hautes du chœur ont été retrouvées en morceau dans des cartons après la première guerre et entreposées au Panthéon. Cet ensemble partiel de vitraux a été fortement complétés par Hector de Pétigny en 1948. Il s'agissait de 16 vitraux pour les clairvoies du choeur de la Basilique. Il s'agit de 9 baies dispersées sur les fenêtres hautes de presque 14 mètres de haut.

Restauration par Hector de Pétigny en 1948 des vitraux du 13ème siècles découverts
dans 42 cartons après la 2nde guerre mondiale. (Photo de Patrick)

La façade du croisillon nord du petit transept conserve deux magnifiques verrières vouées à sainte Catherine et sainte Barbe. Ces vitraux du XVIe siècle sont dus à Mathieu Bleville.

Sainte Barbe 1533 Sainte Catherine

Vie et Martyr de Sainte Catherine (1521) et Sainte Barbe (1533) par Bléville Mathieu
(Photos prises par Patrick (Flickr))

Deux chapelles opposées dans les collatéraux de la nef possèdent des vitraux Art déco, réalisés dans les années vingt par le maitre verrier Georges Bourgeot.

Sainte Thérèse aux roses 1932La sainte communion 1931

Vitraux art déco de Georges Bourgeot la sainte communion (1931) et Thérèse aux roses (1932)

Juste au-dessus, dans le déambulatoire, se trouve un vitrail marial du XVIe siècle et, de chaque côté, des vitraux du XXe siècle dus au maître verrier Gruber et à Le Chevalier. Les façades du grand transept recevront des vitraux élaborés après la Première Guerre mondiale. Le vaisseau central est construit suivant un plan classique du XIIe siècle avec trois niveaux : arcades, triforium et fenêtres hautes. La façade du bras nord attribuée à Gilles Largent est remarquable par la sobriété de la composition. Les trois niveaux de baies ne sont pas isolés et la grande fenêtre haute est couronnée par une superbe étoile à cinq branches attribué à Georges Bourgeot puis à Pierre Choutet en 1954 de l'atelier des Gobelins à Paris. (architecture que l’on rencontre au bras nord de la cathédrale d’Amiens).

Façade du Grand transept Nord avec une étoile à 5 branches Pierre Choutet 1954
(photo prise par Y.Tierny en 2012)

Façade du Grand transept Sud réalisé par l'atelier parisien d'Auguste Labouret en 1954 (Photo de Nicole Boxberger)

2 - La main et le crâne de Saint-quentin

Les reliques du saint, sa main droite, particulièrement bien conservée, et son chef, sont encore visibles. Les autres ont été pillées, volées ou détruites lors de la Révolution et les guerres.

Main de Saint-Quentin

Main droite (Photo de Jean Triboulloy, site "Regards en Picardie")
et une partie du crâne de Saint-Quentin visible face à l'entrée de la crypte

REGARDS EN PICARDIE

Celles-ci sont précieusement conservées dans une chapelle fermée à double tour. Mais une datation au carbone 14 faite en 2009 a tué la légende... .
La main qui trône date du 16ème siècle, date à laquelle des textes relatent le vol des reliques. Un fait scientifique qui n'entache pourtant pas le mythe.

3 - La crypte

La crypte fait parti des rares endroits de la basilique qui ne soit pas accessible au public. Un appel d'offre pour une étude sur l'aménagement scénographique de la crypte a été lancé durant l'été 2014. Il devrait aboutir en 2016 à une mise en valeur des lieux avec vitre et éclairages appropriés après la fin d'une campagne de fouille.


Entrée de la crypte

Entrée de la crypte en 2014 - Fût de colonne, remployé en sarcophage de saint Quentin
Crypte détruite pendant la 1ère guerre

Le corps de Saint-Quentin, trouvé par Saint Eloi aurait été placé dans la crypte dans une colonne de marbre en 845.
En 1873, à l'occasion du réaménagement de la crypte, le sarcophage est placé sur une table de pierre supportée par 4 colonnettes de style néo-gothique. Une plaque commémorative en marbre blanc veiné de gris est alors apposée contre le mur du fond de la chapelle. Elle porte une inscription gravée et peinte en doré.


Inscription : Gloire à la très sainte trinité - Dans cet antique cercueil de marbre blanc reposa, pendant les premiers siècles, le saint corps du bienheureux quentin, martyr de J.C., apôtre du vermandois, patron de cette insigne collégiale et de toute la cité. L'an de l'incarnation de N.S. MDCCCLXXIII (correspond à 1873), ce caveau, déjà construit au temps de Charlemagne, fut revétu de marbre, et le cercueil fut déposé sur cette table de pierre. Saint-Quentin, priez pour nous.

En 1917, l'objet est envoyé à Maubeuge avec les oeuvres d'art les plus importantes de la basilique, échappant ainsi aux bombardements et aux explosions qui détruisent les deux autres sarcophages de saint Cassien et saint Victorice restés dans la crypte.
Le sarcophage regagne Saint-Quentin au début des années 1920 où il est présenté dans la chapelle du Sépulcre, jusqu'à ce que la restauration de la crypte après la Seconde Guerre mondiale lui permette de retrouver son abri d'origine.

4 - Le choeur recouvert de notes de musiques et de partitions de chant du 14ème siècle

Découvertes en 1917 sous d’anciennes boiseries qui ornaient la clôture de chœur, ces peintures murales de la fin du XVe siècle, uniques en leur genre, forment une gigantesque partition musicale.

Chants du 14ème siècle sur les mûrs du choeur de la Basilique

Au nombre de quatre seulement, ils étaient destinés aux religieux qui prenaient place dans les sièges. La raison de leur présence, comme "aide-mémoire" n'est pas connue.
Il est possible qu'un dorsal ait été posé en 1533, cachant les peintures qui sont ensuite restées dissimulées, sans doute jusqu'à la Révolution, période à laquelle le mobilier est détruit ou dispersé.
Pendant la Première Guerre mondiale, un incendie éclate dans la collégiale. La chute d'un échafaudage communique le feu aux stalles et aux lambris du choeur qui sont en partie consumés mettant de nouveau à jour les peintures.
Malheureusement très endommagées, trois des hymnes grégoriennes ont pu être reconstituées et ont fait l´objet d´un enregistrement par le Choeur grégorien de Paris ("La vie musicale en Picardie au temps des Puys").

Sur la première portée se devine l'antienne Regina coeli laetare (notre photo), ordinairement chantée à l'office du temps pascal.

Pour ceux que ça intéresse, j'ai retrouvé l'antienne Regina coeli laetare. A écouter pour retrouver l'ambiance.

Sur la deuxième portée, on peut encore lire la prose Ave Verum Corpus Matum de Maria Virgine, attribuée à l'un des trois papes Innocent du XIIIe siècle et chantée en l'honneur du SaintSacrement. Enfin, la dernière portée permet de reconnaître la troisième antienne des vêpres de la Nativité de la Sainte Vierge, célébrée le 8 septembre : Regali ex progenie Maria exorta refulget.

5 - Le labyrinthe avec un parcours de 260 m de long

Le labyrinthe de la basilique de Saint-Quentin

A l'intérieur de la basilique de Saint-Quentin, si l'oeil se porte naturellement vers le haut, attiré par les 34m50 de hauteur de l'édifice, il ne faut pas manquer de regarder à ses pieds. En effet, sur les pavés de la nef de la basilique de Saint-Quentin, a été tracé un labyrinthe long de 260 mètres, que les croyants traversaient sur les genoux tout en priant.
Saint-Quentin est, avec la cathédrale de Chartres, la seule à posséder encore son labyrinthe d’origine,

6 - L'orgue

Ce buffet d’orgue baroque dessiné par Jean Bérain est unique en France par sa taille, la composition de sa façade et son riche décor sculpté avec des anges.

L'orgue de la basilique

Construit par Robert Clicquot entre 1699 et 1703, la coupole centrale supportait à l'origine une couronne royale qui fut abattue et remplacée par un lanternon et une croix pendant la Révolution. Restauré au 18e siècle, entre autres par François Thierry en 1737, il fut reconstruit par Antoine Sauvage, élève de Cavaillé-Coll, vers 1850.
Seule la boiserie de l'orgue fut préservée pendant le bombardement de la ville et de la basilique pendant la première guerre mondiale.
Après la restauration de l'église, en 1967, un orgue neuf est construit par Haerpfer-Erman et placé dans le buffet. Cet orgue comprend aujourd'hui 75 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier.

7 - Suite des onze reliefs, de style néogothique, de la clôture de choeur sur le martyre de saint Quentin

Relief de Saint-Quentin partant pour la Gaule

L'ensemble illustre la vie de saint Quentin, depuis son départ de Rome avec onze compagnons pour évangéliser la Gaule, jusqu'à son martyre par décapitation, puis l'immersion de son corps et de sa tête dans les eaux de la Somme.
La suite des reliefs raconte la d"couverte des reliques par une Romaine aveugle, Eusébie, leur inhumation et la construction d'une chapelle sur cette tombe.
Enfin, les derniers épisodes se rapportent à la seconde découverte des reliques par saint Eloi, au milieu du 7e siècle, leur enchâssement dans un reliquaire précieux et leur déplacement vers le nouveau choeur de la collégiale, en présence de saint Louis en 1257.

Bonne visite !!!

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