L'art déco à Saint-Quentin
1 - Organiser sa visite Art déco à Saint-Quentin
2 - L'Art déco dans la ville
Promenade 1 - Le quartier de la gare
Promenade 2 - Carrefour des 4 vents
Promenade 3 - L'hyper-centre
Promenade 4 - Centre ville ouest
3 - Pour en savoir plus sur l'Art déco
1 - Organiser sa visite Art déco à Saint-Quentin
Cette carte vous permettra de planifier votre visite et de choisir vos lieux préférés.
Les bâtiments classés "exceptionnels" Art déco par la ville sont mentionnés de manière exhaustive et représentés par l'icone
,
les autres, classés "remarquables" (icone rouge) ne le sont pas car se promener à Saint-Quentin réserve des surprises à chaque coin de rue.
J'ai renseigné des photos et des commentaires pris sur le net et notamment sur le site "www.petit-patrimoine.com" qui est bien documenté.
J'ai suggéré 4 itinéraires possibles.
N'hésitez pas à vous servir des immersions 3D sur google earth.
2 - L'Art déco dans la ville
(source : Livre "Saint-quentin Art Déco" - V.Georges et F.Pillet(Auteurs) S.Bellet(Photos)
"A Saint-Quentin, l'art déco est présent dans à peu près chaque rue. Trois mille édifices comportant des éléments art déco ont été inventoriés dont 277 façades classées typiquement art déco [...]
Coupée pendant quatre ans, dès aout 1914 par l'armée allemande et intégré en 1916 à la gloire de la défense Hindenburg, la ville de Saint-Quentin est le théatre de pillages systématiques et d'âpres combats. En mars 1917, les 4300 habitants sont évacués et la ville est livrée au pilonnage des armées alliés. Libérée le 1er octobre 1918, détruite à plus de 70%, 14000 immeubles inhabitables, maisons jugées irréparables, usines saccagées, bâtiments ruinés ou détruits. Plan d'embellissement de la ville dessiné par Paul Bigot, grand prix de Rome en 1900." [...]La ville devient un champ d’expérimentation sans précédent des dernières orientations architecturales et urbanistiques, sous l’inspiration d’architectes locaux, comme Louis Guindez, très sensibles à l’art Déco... d’où la surreprésentation du style Art déco dans la ville.
Sur les ruines, on rebâtit en employant des matériaux nouveaux et modernes, tels l’acier tubulaire, le ciment armé, le verre dépoli, la céramique et la mosaïque. Les programmes iconographiques s’emploient à illustrer la vitesse, les transports modernes, le monde des voyages et le luxe de vivre. Aujourd’hui, ces façades et ces éléments, souvent ludiques, à la fois très géométriques et très fournis, font parties du patrimoine"
Le député maire Xavier Bertrand a souhaité mettre en valeur le patrimoine de la ville en demandant un recencement des bâtiments Art déco.
Après l'inventaire, des subventions ont été proposées aux propriétaires pour la rénovation des façades.
Le Plan de réabilitation concernait les rez de chaussés rasés ou modifiés dans les années 50 afin de redonner une unité à l'ensemble.
Dans le même temps, le patrimoine a été valorisé par l'équipe municipale lors de congrès internationaux.
A tel point qu'en avril 2014, la maison d'édition australienne Lonely Planet (éditeur de guides de voyages dans 8 langues depuis plus de 70 ans ) a placé
Saint-Quentin en haut de la liste des plus belles villes de France.
Ceci confirme un intérêt grandissant pour l'art déco et le développement d'un tourisme lié au patrimoine architectural du XXe siècle.
Ce nouveau tourisme ne s'intéresse plus seulement à Paris, Versailles ou la Côte d'Azur. Des villes comme Le Havre, Saint-Nazarre, Royan, Nantes ou
Marseille avec les Bâtiments "Le Corbusier", attirent un nombre croissant de touristes.
Il en est de même pour la Villa Savoye à Poissy ou la Chapelle de Ronchamp en Haute-Saône.
La Pologne est confrontée au même phénomène depuis plusieurs années : Cracovie, Varsovie et le port de Gdynia sur la mer Baltique
attirent un tourisme historique tout comme Prague en République Tchèque.
Promenade 1 : Le quartier de la gare
En 1920, Le quartier de la gare est détruit et l'habitat, autrefois très présent, est définitivement supprimé pour la reconstruction de la gare dans un style Art déco
Photo du buffet de la gare alors qu'il était encore un restaurant dans les années 80.
Source de l'image : "Image de Picardie CANOPÉ académie d’Amiens"
source de l'image : C.Boxberger
Fermé dans les années 90 après avoir été connu sous l'enseigne "l'oiseau bleu", le buffet de la gare va être
réabilité pour le printemps 2017. Les travaux de rénovation sont conduit par un architecte des bâtiments de France.
Des visites guidées seront organisées et il sera possible de louer la salle.
Le salon de thé initialement prévu ne sera pas ouvert pour des raisons de concurrence avec l'activité du bar de la gare.
En attendant, il est possible de visualiser le buffet en 360° en cliquant sur le bloc de droite.
Xavier-Philippe Guiochon. CANOPE académie d'Amiens
Le buffet fut décoré en 1926 par Auguste Labouret (maître verrier et mosaïste né à laon) qui mit en place toute une série de panneaux de revêtement muraux en mosaïque grise et or à ornementation végétale et géométrique. À ces mosaïques répond la série de verrières en verre américain transparent et dépoli qui reprennent ces mêmes formes géométriques évoquant des jets d’eau. Le bar imposant, aux angles arrondis, est en marbre vert, les glaces sont cernées de cuivre. Le sol est pourvu d’un revêtement de céramique à décor géométrique et étoilé, l’ensemble des luminaires en écaille de nacre évoque l’Extrême-Orient, les grands coquillages des îles lointaines ou encore les carapaces de tortue. Le buffet, à l’instar de la notion même de la gare, lieu de passage par excellence, devient alors un lieu d’utopie architecturale et décorative, d’invitation au rêve et au voyage. Par là même, antichambre du départ et du voyage, le buffet de la gare de Saint-Quentin, au-delà de ses qualités plastiques et architecturales en tout point exceptionnelles, nous renvoie l’image du luxe et de la volupté des Années Folles qui firent du voyage et de la gare un temps fort de sa symbolique et de son imaginaire.
source de l'image : C.Boxberger
La Compagnie du Nord fait construire la troisième gare en 1926 par les architectes Gustave Umbdenstock et Urbain Cassan,
avec une décoration intérieure style Art déco due au maître verrier Auguste Labouret. L'ensemble des façades, de la toiture
ainsi que le buffet de la gare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 septembre 2003.
Le parvis de la gare, en complète rénovation de 2014 à fin 2016, met aujourd'hui en valeur son patrimoine.
source de l'image : patrimoine art déco de saint-Quentin
source de l'image : Nicole Boxberger
Cette œuvre de l’ingénieur Albert Caquot est l’un des premiers ponts en béton armé. Construit sur 186 pieux reposant sur un banc de craie dure, il mesure 230 mètres et est large de 18 mètres.
C’est en 1927 que commence les travaux de reconstruction de ce pont qui enjambe la voie ferrée et le canal. Ceux-ci s’achèveront en 1929.
L’ensemble est décoré de deux tours-lanternes hautes de 25 mètres, et de bas-reliefs en bronze.
Ces allégories des 4 rivières (la Seine, l’Oise, l’Escault et la Somme) remplacent les statues du pont du canal, réalisées en 1907 par le sculpteur Corneille
Theunissen, mais envoyées à la fonte en 1917.
source de l'image : site petit-patrimoine.com
Au lendemain de la Grande Guerre, la ville de Saint Quentin décide d’édifier un monument aux morts sur les ruines du moulin d'Isle.
L’architecte Paul Bigot, grand prix de Rome, contruit un mur de granit de 31m de long et 8m de hauteur.
Les bas-reliefs sont l’œuvre de deux sculpteurs, eux aussi, grands prix de Rome en 1900 et 1901 : Henri Bouchard qui participa à la décoration du paquebot
« Normandie », et Paul Landowski qui est l’auteur du « Christ rédempteur » de la baie de Rio de Janeiro.
source de l'image : www.saint-quentin.fr
source de l'image : www.saint-quentin.fr
L'établissement à la splendide façade art-déco est ornée en son sommet de deux têtes représentant « Jean qui pleure et Jean qui rit »,
la tragédie et la comédie !
Symbole de la reconstruction du faubourg d’Isle, le "Casino" ouvre ses portes le 29 juin 1929. Conçu par l’architecte saint-quentinois Adolphe Grisel,
auteur également des cinémas
Le Carillon (rue des Toiles), du Splendid (rue Dachery) et du temple maçonnique, il était à l’époque la plus grande et la plus confortable salle de
la région. Equipé d’un balcon, d’une buvette, d’un café, d’un foyer et d’une salle de projection, il était capable d'accueillir jusqu'à 2000 personnes pour
des spectables de music-hall, de théatre et des bals.
Le "Casino" a fermé définitivement ses portes en 1970, et se transforme en magasin de meubles.
Au fil des années, la façade et les étages de l'établissement se dégradent.
La toiture est refaite à la suite d'un incendie survenu en 2007.
Racheté par la ville, le casino, dont les travaux de rénovation sont prévus pour 2018, devrait ouvrir ses portes en 2019 sous la forme d'une Maison
des services regroupant, entre autre, la mairie du Faubourg d'Isle et des salles de réunion pour les associations et les particuliers. L'architecte retenu fin 2016
(nom non communiqué), disposera d'un budget de 4,4 millions d'euros pour l'ensemble des travaux. (source : l'Aisne nouvelles du 24/01/2017).
Le rénovation du casino est terminée depuis l'été 2021 et des visistes sont organisées pour les curieux.
Promenade 2 : (ex) Carrefour des 4 vents
source des images : www.saint-quentin.fr et site : Regards en Picardie
En 1918, il ne reste que des ruines de l’école de musique municipale, rue Raspail. La municipalité décide de la reconstruire rue de l’Isle. C’est le cabinet d’architecte de Jean-Bernard Charavel, associé à Marcel Mélendés et Robert Enault que l’on charge du projet. Ces architectes sont les auteurs des plus belles églises Art Déco du Saint-Quentinois (Roupy, Vermand, Jussy…) . Sur la façade de cette nouvelle école les bow-windows sont à l’honneur. Une paroi de verre permet un éclairage maximal des classes et garantit leurs insonorisations. Le bâtiment est un écho de l’hôtel de ville. Tout d’abord on y retrouve les trois pignons qui évoquent l’architecture flamande. Les crochets gothiques des rampants sont stylisés sous forme de bloc de béton blanc. Ils sont placés en relief sur la paroi de briques rouges imitant la surface d’un tissu. Les oculi sont figurés par trois grandes lucarnes-pignons. Les quatre gargouilles de l’hôtel de ville sont réduites à une forme géométrique épurée de couleur blanche et séparent les travées. Les lignes droites et les angles saillants de la façade sont adoucis par l’arc de la porte d’entrée et des lucarnes ainsi que par l’ondulation des pignons. La composition verticale attire le regard vers le ciel. Le hall a conservé son décor Art Déco avec sa rampe d’escalier en fer forgé, et son lustre de métal et de verre martelé et dépoli. Lors de sa construction en 1929, l’audace de son architecture ne fait pas l’unanimité. Pourtant le conservatoire de musique a traversé le siècle sans rien perdre de son modernisme et reste l’un des fleurons de l’architecture de la reconstruction saint-quentinoise. On admire cette merveille de l’Art Déco 51 rue d’Isle.
source : www.petit-patrimoine.com
- Les anciennes Nouvelles Galeries :
source de l'image : www.saint-quentin.fr et Flickr, Patrick (cliquez sur l'image)
Autrefois "Grand Bazar Delherme" en 1876, ce grand magasin est située rue de la Sellerie, la plus commerçante des années 20. Détuit pendant la Grance Guerre, il fut reconstruit en 1927 selon les plans datant de 1922 de l'architecte Sylvère Laville. Le bâtiment se compose d'une marquise en béton et sur la partie haute de grandes verrières et d'une frise florale en stuc. Il est surmonté de 2 phares, les "phares du commerce", ayant une influence antique. Il a une influence extrême-Orient avec ses fleurs de lotus et ses palmettes. Il a également de la ferronerie d'art. Un ensemble novateur baigné d’immenses puits de lumière. Le plus parisien des magasins de la ville, sur trois niveaux, fréquenté par une bourgeoisie qui s’affichait, ferma définitivement ses portes avec la Seconde Guerre mondiale. Il fut ensuite un lieu de loisirs, abritant des galas de catch, boxe, bals, compétitions de patins à roulettes… Il accueillit même des vedettes, comme Edith Piaf, avant de fermer définitivement ses portes. Les Saint-Quentinois ont pu redécouvrir cet endroit magique actuellement en rénovation et propriété du Monoprix, à l’occasion de l'exposition Art déco qui s'est terminé le 24 avril 2016.
- Les (ex) établissements Seret frères :
source de l'image : Flickr, Patrick (cliquez sur la photo)
A St Quentin, le carrefour des rues de la Sous Préfecture, d’Isle, Anatole-France, de Lyon était appelé les Quatre Vents jusqu’à la veille de la Première guerre mondiale. Aux angles de la rue de la Sous Préfecture étaient établis les anciens magasins des établissements Seret Frères. Le premier magasin d’ameublement fondé par Jules Seret est détruit par un incendie en 1908. L’architecte Paul-Armand Chérier est choisi pour sa reconstruction. Il recouvre la façade de carreaux en céramique et laisse apparente l’armature métallique du bâtiment. La tour d’angle est recouverte d’un dôme de cuivre. Le nouveau magasin terminé en décembre 1910 rappelle la Samaritaine à Paris. Détruit pendant la guerre, il sera reconstruit à l’identique en 1923 au n° 2 à 8 bis rue de la Sous Préfecture. En face, l’architecte Jules Arduin débute le chantier du magasin de quincaillerie en 1932. De style Art-déco, sa façade est en brique et en béton armé enduit de ciment peint. D’inspiration antique, les ouvertures sont encadrées de pilastres couronnés de chapiteaux à palmettes. A l’angle des rues de la Sellerie et Anatole France ce sont les anciens magasins Devred que l’on doit reconstruire en 1922. Ce sera l’œuvre de Brassart-Mariage qui couronnera également la tour d’angle par un dôme. A l’angle des rues de la Sellerie et de Lyon c’est une bijouterie qui est édifiée par Gustave Malgras-Delmas. Le bâtiment de style néo-classique est en pierre de taille et la tour d’angle n’est pas recouverte. L’immeuble de l’angle de la rue Anatole-France et d'Isle est de tendance régionaliste avec ses bow-windows et ses lucarnes-pignons. source : www.petit-patrimoine.com
Quelques-unes des plus belles maisons art déco se trouvent dans cette rue du centre-ville durement touchée pendant la première guerre mondiale.
source des images : www.saint-quentin.fr et le site "Regards en Picardie (cliquez sur les images)
Promenade 3 - L'Hyper centre
source des images : www.saint-quentin.fr et le blog "Diaph 22"
Bien que relativement épargné par les destructions de la première guerre mondiale, l’hôtel de ville de St Quentin adopte le style Art Déco pour sa salle du conseil Municipal. Le plafond en châtaignier conserve sa forme de carène de bateau renversée. Mais les murs sont garnis de boiseries en chêne de Hongrie et en palissandre. Les quarante et un panneaux sont chacun ornés d’un cartouche représentant un métier. Au-dessus, Marianne surmonte les armoiries de la cité. L’ensemble est éclairé par des luminaires en fer forgé. L’ensemble d’une grande homogénéité est réalisé par l’architecte Louis Guindez entre 1925 et 1928. La salle du conseil municipal a été classée aux monuments historiques par un arrêté du 29 août 1984. La visite de la salle, au premier étage de l’hôtel de ville, est libre aux horaires d’ouverture de la mairie. source : www.petit-patrimoine.com
source des images : Patrick Flickr, Pascal Stritt et Fred Romero
Les anciens bains-douches ont été construits en 1928 place des Campions par Louis Guindez, architecte et aquarelliste. Il avait également rétabli à
l'identique la salle du conseil municipale en 1931 après sa destruction par les allemands en 1918.
Ils sont aujourd'hui occupés par des bureaux.
La batisse du 8 rue Voltaire a été construite en 1923 par Lebel et Baudeux (source : Saint-Quentin opendata données publiques).
Je n'ai trouvé aucune autre information sur les architectes et la batisse mais je la trouve surprenante.
source des images : Patrick (Flickr) et Pascal Stritt
La façade de l'ancien cinéma "Le Carillon", bâtie dès 1921, a été remaniée en 1931 par Adolphe Grisel dans le pur style art déco qu'il conserve encore
aujourd'hui (voir l'article de "Ze Visit" pour la description architecturale). Il est également l'auteur du "casino" rue de la Fère.
C'est au quatrième trimestre 1931 que le Carillon est totalement rénové et devient une superbe salle avec orchestre et grand balcon en fer à cheval pouvant accueillir 1 860 spectateurs.
A noter dans le "C" le portrait en médaillon du célèbre carillonneur saint quentinois, Gustave Cantelon, qui s'est battu après guerre pour la restauration du Carillon municipal
dont les cloches avaient été fondues par l'occupant allemand.
source des images : auteur non retrouvé mais belles photos
Construite en béton et destinée à la vente de poisson, elle vient compléter en 1928 le marché couvert datant du 19ème siècle.
Le béton armée tranche avec les halles construites en verre, fonte et fer.
Le faible coût du béton, les excentricités architecturales qu'il permet et la mode art déco ont motivé ce choix.
Les halles municipales représentées ici, à structures métalliques type Baltard, devenues dangereuses par leur vétusté, ont été démontées il y a plusieurs décennies, pour laisser place un un bâtiment moderne avec la même fonction. Nous sommes sur la place Gaspard de Coligny, derrière l'Hôtel de Ville. Le bâtiment que l'on aperçoit en partie à droite est le Palais de Fervaques.
(source CPRAMA http://www.cparama.com/forum/saint-quentin-halles-et-marche-t14845.html)
Promenade 4 : Centre ville ouest
En 1886, au sud de la ville, le faubourg Saint-Martin était dépourvu d'église. Comme sa population augmentait, il fut décidé de bâtir un lieu de culte catholique. Cette église fut construite en brique entre 1889 à 1913 dans le style néo-gothique très prisé à l'époque. C'est l'architecte Pierre Bénard qui en conçut les plans. Le clocher (flêche ajourée probablement en béton armé) a été reconstruit selon le style art déco par A.Vapillon en 1929 après sa destruction lors de la 1ère guerre mondiale. On y trouve les restes du polémique prêtre Dehon qui fut ré-inhumé en 1963 dans l’église Saint-Martin dont il avait posé la première pierre.
Source de l'image : "Société académique de Saint-Quentin"
Il n'y a aucune information sur le web concernant A.Vapillon et le clocher de l'église. Notre source provient de l'open data de saint-quentin.
Le siège social de la coopérative ouvrière "La Fraternelle", est contruite en 1928 par Jean Payen. Elle comptait plus de 6000 adhérents en 1897 et comprenait des magasins et une fonderie. Aujourd'hui, elle est le siège d'une société d'assurance.
Source de l'image : frediquessy Flickr
Construit en béton et en briques, comme le veut l’Art déco, la façade est percée de larges baies rectangulaires, tandis qu’à l’étage, meneaux et croisillons partagent la surface vitrée des fenêtres. A l’angle de sa construction, l’architecte Jean Payen a choisi d’installer une sculpture monumentale, symbole du mouvement coopératif. Debout, sur une vasque stylisée, deux Atlantes supportent sur leur dos un globe terrestre, où est inscrite la devise « Chacun pour tous, tous pour chacun ». Source : Marc Nadaux, images de Picardie.
Après la Fraternelle en 1928, la Maison du peuple en 1935 en face de la rue.
Source de l'image : Marc Nadaux
Après la Fraternelle en 1928, la Maison du peuple en 1935 en face de la rue.
Celle-ci abrite un véritable complexe de pièces et de salles à destination des adhérents de la coopérative : une salle des fêtes, une bibliothèque, un bar, une salle de sports et de multiples bureaux… L’arrière du bâtiment, rue Vauban, s’ouvre lui sur une cour dominée par une autre façade plus ancienne, puisque datée de 1899, celle d’une ancienne salle de spectacle. Source : Marc Nadaux, images de Picardie.
Les maisons des 22 et 24 sont classées comme exceptionnelles et construites par A.Finot. L'école est classée comme remarquable et construite en 1926/27 par Narcisse Laurent et Schaeffer.
Source de l'image : C.Boxberger
Source de l'image : Pascal Stritt
Cette rue du centre ville débute dans le milieu de la rue Emile Zola et se dirige vers l’intersection des rues des Canonniers et d’Aumale. Son nom lui viendrait de glas qui signifiait au 12ème siècle sonneur de trompette. Les « Glatiniers » étaient aussi les sonneurs de cloches ou les crieurs publics. Avant la guerre, à la place du groupe scolaire de Lyon, s’élevait une grande propriété qui appartenait à Jules Passet Il la légua à la ville qui la transforma en écuries municipales dont l’entrée se trouvait dans la rue Emile Zola. L’école a été construite en 1926/ 1927. La cour de récréation des enfants de la maternelle était occupée par les anciens établissements Mariolle- Gadmer dont l’entrée se trouvait rue des Canonniers. Les anciennes petites maisons de la rue, devenues insalubres, ont été remplacées par d’autres plus agréables avec des éléments art-déco remarquables comme les grilles des portes entrées et de chaque côté des décors floraux typiques. Source : Société académique de Saint-Quentin
Ce paragraphe est en cours de rédaction ...
3 - Pour en savoir plus sur l'Art Déco
Le mouvement Art déco débute dès 1910 avec la volonté d'un style de vie plus oisif, urbain et libre, adapté aux besoins de la vie moderne mais c'est
après la Grande Guerre (1914-1918) qu'il se développe rapidement et principalement entre 1920 et 1939.
Son nom est donné en référence à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes organisée en 1925 à Paris (21 pays représentés).
Le terme « Art déco » ne fut employé au départ que par un petit milieu d'initiés. Le grand public préférait parler de « rétro ».
Le public était fatigué de l'Art Nouveau, jugé trop exubérant (voir "ART NOUVEAU VS. DECO").
Les formes de l’art nouveau était tout en ondulante et prenait exemple sur la nature.
L'Art déco se tourne vers des formes épurées et géométriques. La courbe, encore très présente aux débuts de ce mouvement disparaît progressivement
au profit de lignes droites et rigoureuses.
Les meubles sont raffinés et excentriques mais simples et sans fioritures.
On préfère la richesse des matériaux, bois doré, galuchat, parchemin, cuir patiné et laque, pour la création de meubles épurés dans la continuité des style Louis XVI, Empire et Restauration. Il s’inspire du cubisme (Picasso, Braque...) et du fauvisme (Matisse...).
L’Art Déco est résolument tourné vers la modernité, de par ses matériaux, ses techniques et ses formes souvent futuristes.
Le style Art Déco, emblème des Années Folles (Josephine Baker, Coco Chanel), vise avant tout élégance, sobriété, préciosité, rareté et confort, séduisant ainsi une clientèle raffinée et
fortunée.
- L’ Architecture : Tony Garnier, Auguste Bluysen, Charles-Édouard Jeanneret (Le Corbusier) et son frère, Robert Mallet-Stevens, Emile Ruhlmann.
En ce qui concerne les formes, nous avons une première tendance de lignes douces et ondulées comme les bâtiments de Émile Ruhlmann (1879-1933) avec Macassar et ivoire, pieds longs et fins pour le mobilier.
Une deuxième tendance est plutôt aux lignes droites et épurées comme Le Corbusier (1887-1965), acier et verre (plus économique que le bois), nickel et miroirs (P.Legrain - G.Ponti) ornements réduits au minimum, souvent géométriques, plus rarement à motif de fleurs ou de fruits, orientaux ou classiques mais toujours stylisés. la laque, l’un des matériaux incontournables de l’époque (J.Dunand).
- Le Design : aménagement intérieur de l'Aubette (Strasbourg). Ludwig Mies van der Rohe. Amédée Ozenfant.
- L’ Art Pictural : Tamara de Lempicka
La période Art déco est directement liée à la garçonne, terme désignant l'émancipation de la femme et instaurant la femme au-dessus de l'homme, dans les années 1920. Le mot vient du roman du même nom écrit par Victor Margueritte.
- Le cinéma : le style vient illustrer à merveille le Metropolis de Fritz Lang (1926), dont l'affiche conservée au Museum of modern art, à New York, est signée par Schulz-Neudamm.
L'art déco concerne aussi l’orfèvrerie (Puiforcat), la verrerie (Lalique, Daum, Baccarat), la mode (Poiret, Sonia Delaunay), l’art de l’affiche (Colin, Cassandre), la reliure (Legrain), l’illustration (Marty). La recherche d’un fonctionnalisme et la simplicité inhérente à ce style orientent la production industrielle vers des articles moins sophistiqués (accessoires de mode, arts de la table, arts ménagers, etc.).
De grandes réalisations sont entreprises dans des domaines très divers : dans la décoration intérieure notamment le Paquebot Normandie, l’immeuble du Bon Marché et le Cinéma Rex à Paris, mais également dans le mobilier, où l’on remarque un retour aux placages de bois précieux, aux marqueteries, aux jeux de moulures et de spirales et à l’ornementation simplifiée (Herbst, Iribe, Jourdain, Groult, Ruhlmann).
A Paris, l'architecte Henri Sauvage réalise la Samaritaine en 1928, dans un style Art Déco, plus sobre, avec, toujours une structure intérieure métallique mais une façade où la charpente en acier est habillée de pierre blonde.
Aux États-Unis, le style Art déco s’étend aux réalisations telles que les locomotives, les restaurants de bords de route, les postes de radio, les juke-box. Toutefois, l’Art Déco s’illustre surtout dans des créations monumentales comme le Radio City Music Hall de New York, conçu par Donald Deskey en 1931. En Grande-Bretagne, le plus célèbre ensemble de type Art déco est l’usine Hoover de Perivale (West London), conçue par Wallis Gilbert and Partners en 1932.
Le style Art déco décline après 1935, mais il revient à la mode dans les années 60-70.
Bonne visite !!!